Financement de la recherche
Projets de recherche en cours
Nous soutenons les chercheurs spécialistes du SMARCB1 que nous connaissons et en qui nous avons confiance, et avec lesquels nous entretenons un dialogue ouvert et de qualité.
Nous vous informons régulièrement sur l’avancement des programmes que nous soutenons et continuerons d'explorer d'autres opportunités pour aider la recherche sur les cancers SMARCB1- déficients. N'hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez travailler avec nous sur un projet de recherche SMARCB1 !
Projet n°1 : Décrypter le SDSC
Direction de projet : Sophie Postel-Vinay, Gustave Roussy, Paris, France
Durée estimée : 3-4 ans
Financement engagé sur 36 mois : 150 000€
Budget 2024 : 40 000€
Toute recherche efficace commence par la constitution d’une collection d’échantillons biologiques, suivie de la mise au point des outils expérimentaux nécessaires pour tester des hypothèses. Ce n’est que très récemment qu’on a compris que le SDSC était un cancer très différent d’autres tumeurs sino-nasales, notamment des carcinomes sino-nasaux indifférenciés (SNUC). Si le SNUC est bien connu des oncologues ORL, en revanche beaucoup ne connaissent pas les SDSC, et ne testent pas systématiquement pour la mutation du gène SMARCB1, ce qui signifie qu’on n’en connait pas la fréquence. En s’appuyant sur la bio banque et les dossiers de patients de Gustave Roussy, ce programme va permettre de re-tester la collection d’échantillons de tumeurs sino-nasales de Gustave Roussy pour évaluer la prévalence du SDSC et, à plus long terme, développer une classification clinique de ces tumeurs et des modèles tumoraux (organoïdes, lignées cellulaires, xénogreffes).
Sophie Postel-Vinay (MD, Ph.D) est médecin-chercheur au sein du département de l’Innovation thérapeutique et des essais précoces (Ditep) et à l'unité de recherche INSERM U981 de Gustave Roussy spécialisée sur le remodelage de la chromatine et l’épigénétique. L’objectif principal de son équipe de recherche est d’identifier de nouvelles approches thérapeutiques qui pourront ensuite être évaluées chez les patients dans le cadre d’essais cliniques à Gustave Roussy. Elle est lauréate du Prix Irène Joliot Curie de l’académie des Sciences et du Prix Gallet et Breton de l’académie de Médecine pour ses travaux de recherche scientifique et clinique, et auteure de près d’une centaine de publications médicales et scientifiques.
SMARCB1 Hope s’est engagé pour un montant total de 150.000€ sur 36 mois, qui permettront de financer partiellement un ingénieur et un pathologiste dédié au programme, ainsi que le séquençage des échantillons de l’étude, à partir de mars 2024.
Projet n°2 : Développement de cellules TCR-T pour le traitement des tumeurs SMARCB1-déficientes, en explorant les rétrovirus endogènes comme source de néo-antigènes
Direction de projet : Eliane Piaggio, Franck Bourdeaut and Josh Waterfall, Institut Curie, Paris, France
Durée estimée : 2 ans
Financement engagé sur 24 mois : 140 000€
Budget 2024: 50 000€
Les thérapies ciblées sont des traitements du cancer qui utilisent des molécules qui ciblent et éliminent les cellules cancéreuses sans détruire les cellules saines. Pour développer un traitement ciblé, il faut d’abord identifier des antigènes spécifiques à la tumeur (les « TSA ») qui sont des protéines qui ne sont exprimées que par les cellules malignes et pas par les cellules saines.
C’est en travaillant sur des tumeurs rhabdoïdes, les cancers SMARCB1-déficients les plus répandus, que cette équipe a découvert récemment que l’inactivation du gène SMARCB1 dans ces tumeurs induisait une réexpression de rétrovirus endogènes (« ERV ») par les cellules cancéreuses, qui à son tour déclenchait les cellules T du système immunitaire pour combattre ces « intrus ». Les ERVs sont d’anciens virus qui ont été incorporés dans la partie non-codante de l’ADN au cours de l’Évolution. La nature exacte des TSA qui sont identifiés par les cellules T reste inconnue.
En utilisant des échantillons de tumeurs SMARCB1-déficientes et en les comparant à des cellules saines des mêmes patients, ce programme a pour but d’identifier des épitopes immunogéniques (une partie des TSA reconnue par le système immunitaire) dans les cancers SMARCB1, qui pourraient être exploités pour développer des immunothérapies nouvelles, plus efficaces et moins invasives pour les patients. Cette recherche pourrait aussi potentiellement ouvrir de nouvelles pistes thérapeutiques pour d’autres cancers présentant des charges mutationnelles faibles (comme les médulloblastomes ou les neuroblastomes), ou qui sont déclenchés par l’inactivation d’autres gènes du complexe SWI/SNF de remodelage de la chromatine.
Eliane Piaggio est biologiste clinicienne et docteur en immunologie. Diplômée de l’Université Nationale de Rosario en Argentine, elle a complété ses études postdoctorales en France. Elle dirige l'équipe «Immunothérapie translationnelle» à l'Institut Curie à Paris, et est spécialisée dans l'immunothérapie à base de lymphocytes T régulateurs, appliquée au cancer et aux maladies infectieuses et auto-immunes. Elle est co-fondatrice d’Egle Therapeutics, une biotech qui développe des immunothérapies à base de cellules Treg.
Franck Bourdeaut est un chercheur-clinicien en oncologie pédiatrique à l’Institut Curie à Paris. Ses deux spécialités cliniques sont la neuro-oncologie pédiatrique et la prédisposition génétique au cancer pédiatrique. Membre du laboratoire RTOP (Recherche Translationnelle en Oncologie Pédiatrique) dirigé par le Pr Olivier Delattre, Franck dirige une équipe de chercheurs dédiée aux cancers SMARCB1-déficients, qui travaille sur la combinaison de l’immunothérapie et d’épidrogues pour mettre au point des thérapies innovantes pour le traitement des tumeurs rhabdoïdes et d’autres cancers SMARCB1-déficients.
Joshua Waterfall a fait ses études aux États Unis et est un chercheur titulaire à l’INSERM qui dirige le laboratoire de Génomique Intégrative du Cancer à l’Institut Curie à Paris. Son laboratoire étudie principalement comment la dérégulation de la transcription génétique dans les cellules cancéreuses génère des antigènes spécifiques à la tumeur (« TSA ») qui déclenchent la réponse immunitaire des cellules T. Son équipe a une approche pluridisciplinaire qui combine intelligence artificielle, développement algorithmique, des technologies avancées de profilage protéogénétique et l’accès aux échantillons biologiques des patients.
SMARCB1 Hope s’est engagé pour un montant total de 140.000€ sur 24 mois, qui permettront de financer le salaire annuel du chercheur post-doc en charge de la coordination du programme, à partir d’avril 2024.